Chaque année, on estime que huit millions de tonnes de déchets en plastiques sont déversées dans l’Océan. Mais seulement 1% de ces déchets sont observés par les scientifiques. On parle du mystère plastique.
Dans l’Océan, des courants océaniques circulaires créent des immenses gyres (tourbillons), au centre desquels s’accumulent des débris plastiques. Les différentes études ont confirmé l’existence de cinq gyres dans le monde, caractérisés par des concentrations relativement élevées de plastiques flottant. Certains, comme dans le Pacifique, pouvant représenter six fois la superficie de la France.
Aujourd’hui, on estime que 80% des déchets plastiques en mer sont d’origine terrestre. Pour la fondation Tara Océan, qui étudie ces questions depuis 2010, il est urgent d’explorer et de décrire les fuites de déchets plastiques vers la mer pour mieux endiguer cette hémorragie.
La mission Mission Microplastiques, dont le volet scientifique est coordonné par le CNRS, a sillonné l’Europe pendant six mois en 2019, pour étudier ses quatre façades maritimes et ses dix principaux fleuves.
Les microplastiques sont indissociables de la biodiversité de l’Océan :
ils colonisent de nouveaux environnements et constituent un risque majeur pour l’équilibre des écosystèmes marins notamment en raison de l’association avec le plancton, base de la chaine alimentaire marine. Les études sur les menaces chimiques et biologiques de l’accumulation des micro et nanoplastiques sont encore à leurs débuts. Les risques sur la santé environnementale et donc humaine restent incertains à ce jour alors que la quantité de plastique dans l’Océan est croissante.